The first year of Russian enables students to reach level A2 of the CEFR in just over 90 hours.

The teaching, which is very dynamic and interactive, is based on a language method specially designed for X students. The approach is highly intuitive, making it easy to grasp the particularities of Russian grammar and vocabulary.

The cultural content of the courses is an important element, and there are many opportunities to use authentic documents to discuss Russian culture, arts and geopolitics.

Learning Russian requires regular personal work, which can be estimated at one or two hours per week.

Le russe, langue indo-européenne, présente des similitudes avec les langues généralement étudiées en France. Cependant, c’est une langue extrêmement originale pour un Occidental. Le mode de pensée n’est pas le même, il répond à des valeurs totalement inhabituelles pour ce même Occidental.

Les cours de russe-Débutants reposent sur des principes et une méthode,valables sur les trois semestres de l’Ecole. Le Polytechnicien sort de l’Ecole en ayant vu la totalité de la grammaire, « bavardant » couramment, et disposant de tous les moyens de poursuivre l’étude de la langue tout seul s’il le souhaite.

Les cours de russe-Débutants repose sur la méthode : Le russe en révolution, Apprendre le russe en parlant, Marina Koch-Lubouchkine, éd. Ecole Polytechnique 2004, diffusion Ellipse :
<UL><LI>un volume en français (explications, schémas, tableaux)
<LI>un volume en russe (dialogues, vocabulaires, exercices)
<LI>un CD MP3, enregistrement intégral du volume en russe </UL>

<b>I LES PRINCIPES</b>
La méthode, audio-orale, est essentiellement basée sur le dialogue et la répétition. L’étudiant est sans cesse sollicité, sa connaissance n’est jamais passive, il est amené à utiliser en permanence toute nouvelle connaissance.

La méthode repose sur deux principes essentiels :
<ul><LI>La mise en place de la phonétique et l’apprentissage des réflexes oraux, à l’aide de supports audio.
<UL><LI>Quand une leçon est assimilée, oralement, de façon active, et a atteint le niveau « réflexe », alors seulement l’élève en apprend l’orthographe et il étudie la relation entre l’écrit et l’oral.
<LI>La phonétique russe, abordée de cette façon ne présente plus aucune difficulté.
<LI>L'élève a du mal à dormir pendant le cours… </UL>
<LI>L’acquisition d’un mode de raisonnement :
<UL><LI>elle permet, à l’aide de nombreux schémas faisant ressortir la structure de la langue, la logique (ou rupture de logique) de son système, de retrouver soi-même les formes grammaticales et, chargeant l’intelligence, de décharger ainsi la mémoire purement linéaire.
<LI>elle résulte d’une réflexion approfondie sur les mécanismes phonologiques, morphologiques et syntaxiques, le tout, dans un langage parfaitement accessible au Polytechnicien lambda…
<LI>elle revient à trier par écrit, très clairement, tout ce qui est étudié oralement. </UL></UL>

<b>II - LA MÉTHODE ET SES TECHNIQUES</b>
Chaque cours est rythmé par les temps suivants :
<OL><LI>Écoute d'une expression, d'une phrase, et étude de sa structure : l'étudiant est invité à l'analyser lui-même, de façon à en découvrir avec le professeur les différents aspects ou problèmes : la règle de grammaire qui aura été «découverte» et établie par le groupe sera plus facilement mémorisée.
<LI>Présentation orale et répétition du vocabulaire nouveau (jamais plus de 8 mots par séance car ils devront tous être assimilés de façon active, c'est-à-dire réutilisables immédiatement et régulièrement). Ecoute et répétition du texte nouveau (sans support écrit).
<LI>Exercices oraux de transformation de phrases, sur la leçon en cours, sur les leçons passées, afin de mettre en place des réflexes d'élocution; exercices de dialogues entre le professeur et les élèves.
<LI>Travail sur l'écrit, relevé de l'orthographe et des formes grammaticales.
<LI>Travail personnel (une heure à une heure et demie hebdomadaire) : il consiste,
<OL><LI>à apprendre oralement, d'après les enregistrements CD, la leçon en cours,
<LI>à apprendre l'orthographe d'une leçon antérieure,
<LI>à en faire systématiquement les exercices écrits, alors qu'ils auront déjà été maintes fois repris oralement. </OL></OL>

<b>III - LE CONTENU CULTUREL</b>
Le contenu culturel dépend beaucoup des goûts et des souhaits exprimés par le groupe, musique, peinture, littérature etc. Il s’adapte également aux développements linguistiques du jour, mettant en relation la philosophie de la langue et l’esprit du peuple qui l’a engendrée.
<UL><LI>Civilisation (préparation aux stages d’été, et bilan des séjours), théorie, travaux pratiques…
<LI>Problèmes historiques, événementiels, politiques, philosophiques, linguistiques…
<LI>Présentation des grands noms de la littérature classique et soviétique… </UL>

<b>LE CONTENU LINGUISTIQUE</b> du premier semestre
L’accent tonique, l’intonation : le russe est une langue très musicale, les erreurs d’accent rendent le mot incompréhensible. L’élève est amené à s’imprégner dès le début de cette musique. Finie la caricature du Français qui forge de jolies formes grammaticales avec un accent, dont lui seul ne sent pas le ridicule, et qui le rend totalement incompréhensible aux Russes...
L’alphabet : quelques lettres par séance, 5 premières séances.
Les grandes règles de l’orthographe: Apprendre à passer de l’oral à l’écrit. L’adulte qui apprend le russe en partant du mot écrit est foncièrement incapable de restituer une prononciation correcte, tant elle diffère de l’entendement français, basée sur un principe de « phonèmes » inexistant dans les langues européennes. La méthode est donc, ici, inverse.
Le principe des verbes : les « aspects » (introduction à un mode de pensée spécifique aux langues slaves, où l’action est envisagée dans son résultat ou dans son développement) ; à un verbe français correspondent deux verbes russes. Etudié dès le 5e cours. C’est à la fois la difficulté du russe et sa richesse : tout est possible, celui qui parle « crée » sa phrase pour justifier son idée. Il se trompe ? Quiproquo…
Les conjugaisons, vues en totalité dans les 2 premiers mois, pas de « temps », les nuances sont ailleurs...
Les adjectifs. Les déclinaisons. Elles sont étudiées « à l’horizontale », dans des phrases, noms, adjectifs, pronoms ensemble. Elles permettent d’élaborer des énoncés très brefs et précis, tels que : « si moi toi, catastrophe »…) Le complément de lieu, le complément de temps…