Appelée de tous ses vœux par une population légitimement de plus en plus inquiète, plébiscitée par les entreprises et pouvoirs publics, l’innovation responsable se heurte très souvent aux impératifs de rentabilité et de performance économique et financières auxquels sont sujettes les entreprises; grandes sont les tentations de « green » et « d’impact washing » ! Un autre obstacle sur le chemin vers l’innovation responsable est le technocentrisme, qui fait que, de nos jours, on établit une quasi-identité entre technologie et innovation.

Pourtant si elle se nourrit de technologie (y compris la plus « low tech »), l’innovation dépasse largement le cadre de la technologie, et les « nouveaux » modèles économiques, tels que ceux du réusage, de la circularité, ou de la régénération, vont nous demander d’innover plus, et non moins, mais pas nécessairement technologiquement. C’est dans un tel contexte que l’innovation en business model trouve tout particulièrement sa pertinence. Centrée sur la création de valeur – une valeur qui ne se limite pas à des considérations économiques financières – mobilisant des écosystèmes de parties prenantes de diverse nature – entreprises, pouvoirs publics, société civile… – et tirant sa force et sa légitimité d’un impact multidimensionnel (environnemental, social, économique), l’innovation en business model a démontré ces dernières décennies qu’elle était à la fois un facteur clé de réussite des entreprises et un élément fondamental dans l’accompagnement des transitions et pour inventer « le monde de demain ».

Ce cours s’appuie sur de nombreux cas concrets, ainsi que sur des approches théoriques et conceptuelles mobilisant les derniers travaux de recherche sur le sujet, et aura pour objectif de fournir aux étudiants une « boîte à outils » leur permettant de devenir moteurs de l’innovation responsable et de la transformation des entreprises et des organisations.