Le domaine de l'économie urbaine introduit l'espace dans les modèes économiques afin d'étudier la localisation de l'activité économique (et sociale). Il est basé sur la définition de milieux urbains qui combinent le critère de densité minimum et le critère de population minimum. Du niveau macro au niveau micro, il traite de la croissance/décroissance urbaine (la taille et le nombre de villes), la structure urbaine (spécialisation du quartier, transport) et les problèmes sociaux/écologiques urbains (les plus notables, entre autres : la ségrégation et l'expansion). Ces trois niveaux s'entrecroisent, par exemple : les schémas de localisation à l'intérieur d'une zone urbaine (réglementation de l'accès aux installations, fournisseurs, travailleurs, etc.) influencent leur abilité de croissance ; la faible croissance des métropoles est plus susceptible d'étendre l'écart de croissance entre le centre-ville et les banlieues, limiter l'expansion urbaine exarcerbée. Il est évident que la structures et les dynamiques urbaines dépendent fortement de la manière dont la terre est évaluée et développée en secteur immobilier résidentiel et commercial : à travers le secteur de la construction et les marchés immobiliers qui dépendent à leur tour de nombreuses régulations et contraintes technologiques. Compte tenu de l'importance du financement hypothécaire pour le système bancaire, le fonctionnement du secteur immobilier a de grandes conséquences sur l'ensemble de l'économie. Enfin, malgré de nombreux mécanismes communs, les fortunes urbaines sont également fortement influencées par des idiosyncrasies culturelles et géographiques. Nous décrirons en détails comment collecter et traiter des informations sur les systèmes et les économies urbaines et comment la théorie de l'économie urbaine et les données urbaines peuvent être utilisées conjointement pour produire un ensemble pertinent de connaissances sur les villes.