Ce séminaire a pour objet de proposer aux étudiants une première confrontation au projet d’architecture. Plus spécifiquement, alors que l’enseignement du projet d’architecture a su dans le siècle passé cultiver la naissance de la forme ex nihilo, les élèves se verront confrontés à la démarche raisonnée de projet, celle du « comment faire » plutôt que du « quoi faire ».
L’espace moderne, dans son acception optimiste et militante du mouvement moderne, s’est nourri des contradictions de son contexte d’apparition. Contexte technique, social, artistique,…
Mies van der Rohe, en 1927, l’exprime de la façon suivante : « La vie et la forme, l’intériorité et l’extériorité, l’informe et le trop formé, le néant et l’illusion, le passé et le pensé, le comment et le quoi, le classique et le gothique, le constructivisme et le fonctionnalisme. (…) Nous ne vivons ni pendant l’Antiquité, ni au Moyen Âge, et la vie n’est ni statique ni dynamique, mais une combinaison des deux. (…) Seule la vie, dans toute sa plénitude, réunit ces contradictions en une forme véritable » L’unilatéralité de la figuration semblait aux cubistes insuffisante à la pertinence de la représentation. Le mouvement et par extension le temps se sont donc introduits dans leurs oeuvres, pour faire appel à un sens complémentaire et en enrichir la perception. De la même façon l’espace moderne s’est enrichi et nourri d’une recherche de la résolution des contraires de Mies van der Rohe, en s’appuyant notamment sur le corps, son mouvement et ses sensations, en ayant recours aux moyens immédiats de l’émotion.
Dans le cadre de ce séminaire-atelier un programme simple sera proposé aux élèves. Celui-ci sera devra être traduit sous la forme d’un parcours séquencé dans l’espace et le temps. Au cours des premières séances de séminaire, les étudiants auront à formuler une volonté spatiale sur chacun des éléments ainsi identifiés et leur intersection.Des outils élémentaires de qualification spatiale seront proposés. Ils constitueront des critères qualitatifs de lumière, de vue, de topologie spatiale, de matière… en compléments des données quantitatives du programme. Le but étant d’aider et de guider l’étudiant dans la définition de « ce qu’il veut faire », indépendamment de toute représentation spatiale ou formelle.
Partant de cette hypothèse de travail, les étudiants développeront leur projet pas à pas avec l’aide des enseignants pour mettre en place les éléments architectoniques pertinents au regard de la formulation de leur volonté.
Le travail sera effectué en groupe de trois à cinq élèves, en utilisant les moyens de représentation suivants : le plan, la coupe, la perspective, la maquette, le photo-montage, la 3D numérique, ...
Pour mener à bien le projet d’architecture, un travail personnel (maquettes, représentations graphiques) pourra être demandé aux étudiants.
Parallèlement à cette approche pratique, des exposés menés par groupe permettront d'initier les étudiants à l'analyse d'oeuvres architecturales majeures
- Responsable: Novel Charlotte
- Responsable: Piechaczyk Brice
- Responsable: Vo Ba Tuoc