Ce cours a pour but de fournir un contexte historique de la manière dont les économistes ont abordé et parfois modéliser "la nature" et "l'environnement" dans leur travail. Le cours est centré sur les grands changements au cours du siècle dernier pour les sociétés dans leur ensemble et pour plusieurs catégories de scientifiques et d'économistes (fin de l'énergie fossile, pollution, biodiversité, réchauffement climatique, limites planétaires). Nous aborderons les outils et modèles développés par les économistes pour résoudre les problématiques engendrées par la nature (puisqu'elle était modélisé principalement comme une contrainte ou une problématique), et comment ces outils ont été appliqués, discutés et remis en question dans les sphères universitaires, politiques et commerciales depuis la Seconde Guerre mondiale.

Nous aborderons l'histoire et les controverses autour des modèles de croissance et des modèles climatiques comprenant la modélisation d'évaluation intégrée, d'analyse coût-bénéfice, d'évaluation contingente, d'estimation des services écosystémiques, des taxes carbone, des marchés de plafonnement, de la gouvernance des biens communs, des effets de redistribution des politiques climatiques, etc. Nous examinerons les controverses théoriques, empiriques mais aussi étiques et politiques qui entoure ces outils, leur efficacité, leur équité et leur acceptabilité politique (par ex. l'escompte des générations futures ou comment le coût-bénéfice a été utilisée pour soutenir ou s'opposer aux accords internationnaux sur la régulation des émissions de carbone).

Ce cours est ouvert aux étudiants possédant une formation en économie ainsi qu'aux étudiants ingénieurs/scientifiques sans formation en économie qui envisagent de travailler dans les sciences environnementales, qui s'attendent à être confrontés aux idées et modèles économiques et qui aimeraient mieux comprendre leurs origines et diffusion. Le cours est centré sur les économistes, les modèles et outils qu'ils ont produit, mais ce cours intègre à la fois le point de vue du grand public et la perspective hétérodoxe et détaille les réactions des autres sciences, sciences naturelles, sciences de la vie et sociales, des juristes et des sociétés civiles.




The course is meant to provide a contextual history of how economists have  approached, and sometime modelled “nature” and “the environment” in their work. It  emphasizes big shifts in which aspects of nature became of interest in the past century for societies at large and for various species of scientists and economists (end of fossil energy, pollution, biodiversity, global warming, planetary boundaries). We cover the tools and models economists developed to solve issues raised by nature (since it was mostly modeled as a constraint or issue), and how these tools were applied, discussed and challenged in academic, policy and business spheres since World War II.

We cover the history and controversies around models of growth, climate models including IAMs, cost-benefit analysis, contingent valuation, valuing ecosystem services, carbon taxes, cap and trade markets, commons governance, market failures, social cost of carbons, redistributive effects of climate policies, etc. We adress the theoretical, empirical, but also ethical and political controversies surrounding these tools, their efficiency, fairness and political acceptability (for instance the discounting of future generations, or how cost-benefit analysis was used to support or resist international treaties on the regulation of carbon emissions). 

The course is open to students with a background in economics, as well as engineering/science students with no background in economics who consider working in environmental sciences, expect to be confronted with economic ideas and models and would like to understand their origins and dissemination better. The course is centered on economists, the models and tools they produced, but brings in both mainstream and heterodox perspectives, and details pushbacks from other sciences, natural, life and social,from legal scholars, and from civil societies.