Le risque climatique est certainement l’un des plus grands défis de l’humanité pour le 21ème siècle, affectant à la fois la biosphère, les équilibres naturels, la répartition des richesses, la croissance économique et les inégalités sociales. Dans ce contexte, les répercussions du risque climatique sur la finance sont immenses : changement de préférence des investisseurs, impact du risque de transition sur les prix des actifs, impact du risque physique sur les capacités d’assurance, allocation d’actifs, valorisation des produits financiers, modélisation du risque climatique, risque de passif et structure bilancielle des banques et assureurs, etc. Il n’est pas étonnant que le Financial Stability Board (FSB) considère que le risque climatique est avec le risque de liquidité les deux facteurs les plus importants du risque systémique. D’ailleurs, les autorités de régulation financière (NGFS, BCBS, EBA) réfléchissent à la prise en compte du risque climatique dans une perspective prudentielle et de supervision, avec déjà des premiers exercices de stress tests climatiques en 2021. Cependant, l’impact du risque climatique ne se limite pas aux domaines de la banque et de l’assurance. De par sa nature, il touche encore plus fortement le monde de l’investissement et s’inscrit dans une refonte complète de celui-ci. L’investissement responsable considère en effet que les critères financiers doivent être complétés par des critères extra-financiers pour allouer le capital, notamment à travers les trois piliers de l’investissement ESG : Environnement, Social et Gouvernance.

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